vendredi 29 janvier 2010

SNJT: Non à l’imposture ! Non à la banalisation des causes des journalistes





La 41ème édition de ce blog a été censurée; vous avez entre vos mains la 42ème..


Tunis, le 27 janvier 2010


SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES TUNISIENS (SNJT)


COMMUNIQUE

Non à l’imposture !

Non à la banalisation des causes des journalistes

Le bureau illégitime du syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), issu du «congrès extraordinaire » du 15 août 2009, a rendu public, le 26 janvier 2010, un communiqué dans lequel il se félicite de ce qu’il appelle « une première série de mesures présidentielles annoncées le même jour en faveur des journalistes et concernant l’octroi de facilités en matière de transport aérien, d’acquisition d’ordinateurs portables et de connexion aux réseaux de téléphonie et de l’Internet».
Ce communiqué intervient à l’issue d’une rencontre que les membres du bureau ont eue avec le nouveau ministre de la Communication, M.Oussama ROMDHANI, le 25 janvier 2010, soit le jour même où le tribunal de première instance de Tunis statuait sur l’affaire intentée par le bureau légitime du SNJT pour invalider le congrès illégal et unilatéral du 15 août 2009, affaire qui a été reportée, une nouvelle fois, au 1er mars 2010.
A cette occasion, le bureau exécutif du SNJT tient à souligner ce qui suit :
1-Il exprime son regret de voir le ministre de la communication accorder une audience à la direction illégitime du SNJT, issue du congrès du 15 août 2009, avant que la justice ne se prononce sur le fond de l’affaire. Il considère que cette entrevue est une nouvelle ingérence dans les affaires du Syndicat et un parti pris en faveur des putschistes au détriment des intérêts et des aspirations des journalistes.
2-Il dénonce les affabulations contenues dans le communiqué du 26 janvier relatives à de prétendues nouvelles réalisations en faveur des journalistes alors qu’il ne s’agit, en réalité, que d’anciens acquis qui datent de l’époque de l’Association des journalistes Tunisiens (AJT). Le bureau exécutif du SNJT estime que c’est une imposture caractérisée et une tentative maladroite d’abuser les esprits journalistes.
3-Il réaffirme que tout dialogue avec les autorités de tutelle doit porter sur les problèmes réels des journalistes au premier rang desquels l’amélioration de leur situation morale et matérielle et surtout celle des jeunes qui exercent dans des conditions très précaires, dégradantes et sans aucune garantie légale outre l’élargissement du champ des libertés de la presse et de l’information, condition essentielle et indispensable de la réussite de toute œuvre de développement, et la concrétisation d’un nouveau projet de logement pour les journalistes.
4-Il souligne l’impératif pour le ministère de la communication d’intervenir sans délai et de manière ferme et énergique en vue d’imposer la concrétisation de la décision présidentielle relative à la régularisation de la situation administrative des journalistes de la Radio et de la Télévision, et de mettre un terme aux manœuvres de diversion et aux subterfuges visant à empêcher nos collègues de recouvrer leurs droits.
5-déplore qu’un grand nombre de diplômés de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Information et de la Presse soient privés de leur droit d’obtenir leur carte de presse alors que cette même carte est attribuée à des intrus et à des étrangers au secteur.
6-Il appelle le ministère de la communication à assumer sa responsabilité concernant l’application des articles 406 et 407 du code du travail qui imposent aux autorités de tutelle d’établir, dans le courant du mois de janvier de chaque année, une liste des entreprises de presse qui violent les droits des journalistes garantis par les conventions collectives sectorielles, et de sanctionner ces entreprises en les privant, obligatoirement, des recettes provenant de la publicité de l’Etat et des collectivités et établissements publics. Un grand nombre de ces entreprises bénéficient encore du soutien officiel de l’Etat, à travers les recettes publicitaires.
7-Il réclame la suppression de la peine d’emprisonnement du code de la presse et la libération des journalistes Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf (correspondant du média électronique Assabilonline) ainsi que la révision du procès du journaliste Fahem Boukaddous (correspondant de la chaîne Al Hiwar), condamné à 4 ans de prison ferme pour avoir couvert les évènements du bassin minier de Gafsa.
Le Bureau exécutif du SNJT réitère la conviction que l’unité des journalistes dans le cadre d’une structure syndicale unique, légitime, forte et indépendante, est une condition incontournable pour leur permettre de défendre leurs intérêts et de contribuer activement à l’œuvre nationale de développement.

Vivent les luttes des journalistes tunisiens
Vive le Syndicat National des Journalistes Tunisiens, libre, indépendant et militant

Pour le bureau exécutif du SNJT
Le Président
Néji BGHOURI